Leda et le cygne, Victoria and Albert Museum, Londres
Venus anadyomène
La carrière de Vincenzo Danti, formé jusque là au métier d’orfèvre, débute de manière fulgurante en 1553 lorsqu’il se voit confier une tâche des plus difficiles pour un jeune homme de son âge : l’exécution d’une statue monumentale en bronze du pape Jules III. Fort de ce premier succès, un véritable chef-d’œuvre d’orfèvrerie à grande échelle (ill. 1), Vincenzo se tourne alors vers Florence, où il trouve la protection de Sforza Almeni, conseiller et ami du duc Côme Ier. Sa première commande officielle, un Hercule et Antée en bronze pour les jardins de la Villa du duc à Castello, est cependant un fiasco et remet en cause ses brillants débuts2. Mais il se rattrape rapidement avec de très réussis bas-reliefs en bronze pour Côme Ier, et surtout avec son étonnant Honneur triomphant de la Fausseté en marbre que lui commanda son protecteur. À partir de là, les commandes s’enchaînent, il commence la rédaction d’un ambitieux traité, confirme ultérieurement sa réputation avec ses grands bronzes du Baptistère inaugurés en juin 1571 ; il s’essaye également à l’architecture, devient membre de l’Accademia del Disegno. Malgré ce succès dans la capitale Toscane, il décide cependant de quitter Florence au printemps 1573 pour retourner dans sa ville natale. Il faut probablement relier ce départ, pour le moins en partie, à la montée d’un autre sculpteur, Giambologna, qui devient à cette époque le favori du grand-duc François Ier de Médicis, successeur de Côme Ier.(Source: La Tribune de l’art)