Sans doute le peintre le plus célèbre de la période art déco, Tamara de Lempicka a marqué l’histoire de l’art par ses peintures osées, si représentatives des années folles. En 1925, elle expose à Milan et est introduite dans la haute société. Le succès ne se fait pas trop attendre et Tamara de Lempicka devient vite le peintre préféré de la bohème parisienne.Dans les années 1950, elle reprend la peinture mais change totalement de style : désormais, elle réalise des natures mortes et des paysages. Mais la mode a changé et son travail plaît moins. C’est le regain d’intérêt pour l’art déco qui permet, dans les années 1970, de faire redécouvrir son oeuvre.
The pink tunic 1927
Suzanne Bathing 1938
Nude on a terrace 1925, Private collection
The Dream 1927
Les tableaux de Tamara de Lempicka sont le reflet de la vie qu’elle a menée pendant plus de 80 ans. De Saint-Pétersbourg à Guernavaca au Mexique en passant par Paris et New York, elle a voyagé dans le monde entier fréquentant la haute société dont elle devint la portraitiste attitrée.
Membre active de la vie artistique et mondaine de son temps, elle inscrit son art dans le courant stylistique de l’époque marqué par le post-cubisme et le maniérisme moderniste. Elle traduit aussi à travers son choix de couleurs très vives et ses compositions souvent agressives et spectaculaires, un certain parti pris pour la liberté des moeurs. Le sens graphique de ses tableaux est très proche de l’art publicitaire.
Elle puise ses modèles dans le monde de l’aristocratie et de la bourgeoisie . L’esthétique est en tout cas au cœur de ses œuvres et les critères de beauté sont souvent récurrents : cheveux blond et bouclés et un regard très langoureux. Ce sont pour la plupart des portraits hautains à la sensualité distante. Cette société qui la fascine l’amène à en devenir l’icône idéal.
A travers ses œuvres, c’est un peu d’elle même qu’elle met en valeur. Sa vie est une mise en scène constante dans laquelle Tamara, la femme, ne se dissocie nullement de Tamara, l’artiste.