La prestigieuse maison Christie’s, associé à la maison de vente de Pierre Bergé et associés, a réservé pendant trois jours, les 23, 24 et 25 février l’immense et prestigieux Grand Palais parisien, pour mettre aux enchères plus de 700 pièces exceptionnelles provenant de la collection commune de l’homme d’affaires Pierre Bergé et du couturier Yves Saint Laurent, peut être le plus important ensemble artistique jamais constitué en cinquante ans.
Sont à signaler de nombreuses oeuvres du XIXe siècle parmi lesquelles des dessins et des tableaux de David, Géricault, Gros ou Ingres avec le portrait de la Comtesse de Larue représenté ci-dessous.
Portrait de la Comtesse de Larue 1812
Jean-Auguste Dominique Ingres se voulut aussi peintre d’histoire et peignit des sujets historiques tout au long de sa vie mais on retiendra avant tout le portraitiste.. Ses premiers portraits étaient plutôt sobres, exécutés dans une manière sombre avec le souci de mettre surtout en valeur le visage de la personne représentée et en se contenant d’ébaucher le reste du corps. La plupart de ses autres portraits furent peints avec une fantastique qualité d’exécution et de précision quasi photographique. Il avait ainsi l’habitude de procéder à des études préalables au crayon en cherchant à mettre en avant la physionomie de ses personnages et leurs attitudes avec une mise en scène très élaborée. Ses portraits eurent pour la plupart une étonnante profondeur psychanalytique dans ce sens où chaque personnage reflétait parfaitement sa condition sociale alors que dans certains tableaux d’histoire, l’artiste se permit des libertés d’interprétation tout en mêlant étroitement son style au contenu idéologique des scènes peintes, allant toutefois jusqu’à flirter avec le fantastique et l’onirisme dans certaines compositions, échappant ainsi au classicisme dont il était l’ardent défenseur.