Gyula Halász dit Brassaï, a exploré le Paris noctambule en photographiant les danseuses de cabaret, les prostituées (la Môme Bijou ; Chez Suzy, 1932), les buveurs dans les bars, les couples d’amoureux, les clochards, les voyous, les travailleurs de nuit, etc. Il a utilisé un matériel encombrant, nécessitant un long temps de pause, et a réalisé lui-même ses tirages dans son hôtel. Cette véritable chronique de mœurs trouve son achèvement en 1976, avec la publication du Paris secret des années 1930. Dès cette époque, les années 1930, il commence à traquer les graffitis sur les murs de Paris, thème qu’il poursuivra pendant une trentaine d’années.
Couple dansant au bal nègre, rue Blomet 1932, collection particulière
Couple d’amoureux sous un réverbère 1933, collection particulière
La présentation chez Suzy rue Grégoire-de-tours 1932, musée d’art moderne Georges Pompidou
Chez Suzy rue Grégoire-de-tours, musée d’art moderne Georges Pompidou
En attendant les clients chez Suzy rue Grégoire-de-tours, jeux de cartes 1932, collection particulière
Nu, musée d’art moderne Georges Pompidou
Nu, musée d’art moderne Georges Pompidou
Gyula Halász dit Brassaï, photographe parisien, né en 1899 à Brassó (Braþov), ville alors Hongroise et rattachée à la Roumanie depuis. À 3 ans, sa famille emménage à Paris un an pour suivre son père, appelé à enseigner la littérature à la Sorbonne. Jeune homme, Gyula Halász étudie la peinture et la sculpture à l’école des Beaux-Arts de Budapest avant de rejoindre la cavalerie Austro-Hongroise pour y servir durant la 1re guerre mondiale. En 1920 il se rend à Berlin où il y travaillera en tant que journaliste, tout en suivant les cours de l’académie des beaux arts Berlin-Charlottenburg.
Il déménage en 1924 pour Paris, où il passera tout le reste de sa vie. Il apprend seul le français, en lisant les œuvres de Marcel Proust. Installé à Montparnasse, au cœur du Paris artistique des années 20, il se lie à Henry Miller, Léon-Paul Fargue, et au poète Jacques Prévert.