‘De toutes les femmes que j’ai connues au cours de ma vie, rares sont celles qui ont approché Anaïs en beauté, et en grâce féminine. Elle était à la fois une charmeuse, une aristocrate… et une personne farouchement réservée. Mais elle était aussi un écrivain au génie indéniable. Et toutes ces raisons additionnées font qu’elle appartient désormais au monde entier …’
Henry Miller, l’ami intime de Anaïs Nin .
Fille du compositeur cubain Joaquín Nin y Castellano, Anaïs Nin connaît une enfance cosmopolite et déracinée, qui lui donne le goût de l’errance et l’habitude des milieux artistiques. C’est à l’âge de 11 ans qu’elle découvre l’écriture. Elle y trouve la seule issue salvatrice possible à son drame intime : sa fascination amoureuse pour son père et la conscience de son incomplétude. Elle commence alors à tenir un journal, publié ultérieurement sous le titre ‘Journal d’enfance’. Après une enfance à Neuilly et une adolescence à New York, elle épouse un banquier et revient avec lui en France. En 1929, elle s’installe à Louveciennes, dans la maison où elle écrit son célèbre ‘Journal’ (15 000 pages dactylographiées !) et qui devient l’un des salons littéraires et artistiques des années folles. Elle y reçoit Henry Miller (dont elle préfaça ‘Tropique du Cancer’ en 1934) et son épouse June, dont elle est très proche, le psychanalyste Otto Rank, Antonin Artaud, Brassaï et toute la communauté américaine en exil. Anaïs Nin entretient également une correspondance avec D.H. Lawrence. De retour aux Etats-Unis, elle écrit encore de nombreux romans.(Source : evene)