
Le carnaval de Venise est une fête traditionnelle italienne remontant au Moyen Âge. Apparu vers le Xe siècle, il a été institutionnalisé et « codifié » durant la Renaissance. Le carnaval de Venise battait son plein au XVIIIe siècle. Cette période de l’année constituait une opportunité de défoulement que les institutions elles-mêmes accordaient ; une parenthèse de liberté et de transgression concédée au peuple, à une date bien précise, afin de le détourner d’éventuels conflits sociaux. Une fois par an, le pauvre, déguisé, pouvait se sentir moins pauvre, grâce à cet accessoire magique, le masque, qui atténuait les barrières sociales.
Dans une société corrompue et libertine comme celle des dernières années de la République, le masque constituait une couverture morale nécessaire et irremplaçable. L’adultère régnait en maître, le vice du jeu ruinait des familles entières et obligeait les nobles à demander l’aumône au coin des rues. Le masque protégeait de toutes les hontes…

Après une période d’éclipse au cours du XXe siècle, due à une interdiction, il est réapparu, sous sa forme actuelle, en 1979. Mais l’esprit n’est plus du tout le même : autrefois on se déguisait pour oublier les réalités, se fondre et se régénérer dans le bain collectif carnavalesque.
Maintenant, il sert surtout à la relance du tourisme, pendant une période creuse de l’année et le masque ne sert plus guère qu’à se mettre en valeur au milieu d’une foule anonyme…
Le carnaval de Venise se déroule tous les ans vers la fin du mois de février ou le début du mois de mars, au cours de la période de douze jours précédant le Mardi Gras. Il attire des foules considérables venues du monde entier pour participer à la fête, en se déguisant et, devenu une attraction touristique planétaire, il a quelque peu perdu son authenticité et son caractère vénitien.

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